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Livre
2024
Renard
Renard est arrivé tout doucement dans ma vie. Il allait et venait, au début dans la maison qu’on me prêtait, puis dans celle que je partageais en ville et, enfin, dans celle que j’occupe maintenant. On se voyait de plus en plus souvent : il était là quand j’arrivais, il repartait quand je devais rentrer, je revenais un mois plus tard, de nouveau, il était là quand j’arrivais. Il venait le soir après son travail et repartait tôt le lendemain, moi je profitais des journées. Quand j’étais absent, on parlait peu, un petit signe, quelques messages, une pensée, rien d’autre, pas de questions – il faut peu de mots pour vivre près d’un homme comme Renard.
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48'
2018
Nishinoyama House
by Kazuyo Sejima
Nishinoyama House est un ensemble d’habitations emblématiques de l’architecture contemporaine à Kyoto. Dessiné par Kazuyo Sejima (Sanaa) et construit en 2013, il est composé de dix maisons reliées entre elles par des toits communs et des jardins partagés. Sous la forme d’un journal, le film évoque la vie dans l’une des maisons en interrogeant la notion de communauté qui relie ses habitants. À la lumière des propos de l’architecte, il rappelle l’histoire et les enjeux de ce projet en évoquant le dialogue avec son commanditaire.
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11'
2014
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93'
2013
Je reviendrai comme un enfant
I Will Come Back As A Baby
Une petite communauté Inuit de l’Arctique canadien. Nasri est venu rencontrer les habitants d’Igloolik, descendants d’une société de chasseurs aujourd’hui sédentaire. Dans ce village, il découvre que l’esprit des morts est indissociable du monde des vivants et comprend l’importance des noms hérités des ancêtres et transmis de génération en génération.
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32'
2012
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74'
2012
Slow Life
Kentaro a quitté sa ville d’origine depuis peu. Il vit dans un village près de Kyoto et travaille dans un atelier de teinture. Il rend aussi de petits services aux habitants et s’occupe de Yukiko, une vieille dame espiègle et silencieuse. Au fil des rencontres et des petits boulots, il découvre de nouveaux modes de vie où le temps s’écoule autrement. Il s’interroge alors sur son avenir et son rôle dans cette nouvelle communauté.
Un jour d’automne ensoleillé, il part avec Yukiko pour une sortie dans la forêt… -
17'
2010
Ice Dream
« De ces paysages désertiques et montagneux aux plaques de glaces qui dérivent près de la côte, il semble n’y avoir qu’un pas pour cet homme qui, de l’un à l’autre, ne cesse de marcher et de danser. Sans précipitation et sans relâche, son mouvement est comme un événement lent et continu qu’il nous resterait à saisir, une transformation déjà inéluctable et invisible. »
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7'
2010
Art Storage
Des personnages figés incarnent des œuvres occidentales célèbres comme L’Angélus de Millet, Le Penseur de Rodin ou les têtes grimaçantes de Franz Xaver Messerschmidt. Ces figures sont placées à l’intérieur d’une pièce grillagée, sorte de White cube carcéral, autour duquel tourne la caméra dans un travelling continu, qui contraste avec l’immobilité des scènes enregistrées. De couleur bleue, les visages deviennent comme des masques.
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7' - 4' - 13' - 8'30
2010
De la danse
La danse à ses origines s’inspire du mouvement des astres dans le ciel. Immobile au milieu d’un studio de répétition, un danseur lit un extrait du traité écrit par Lucien de Samosate au 1er siècle. Trois opérateurs enregistrent la scène en tournant autour de lui dans un mouvement continu et circulaire.
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20'
2009
De la couleur
Une lecture filmée d’extraits du livre de Vassily Kandinsky qui servit de fondement à son enseignement au Bauhaus de 1922 à 1933. Où il est question du langage des couleurs et de leurs effets psychiques. La mise en scène sobre et intimiste transpose cette leçon moderne par l’un des chantres de l’abstraction pour faire apparaitre le plaisir – tout barthesien – du texte.
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15'
2008
Yoko Ogawa, Voyage dans la mémoire des morts
Journey Inside the Memory of the Dead
Entretien avec Yoko Ogawa réalisé à Tokyo le 15 mai 2008. « Quand je commence à écrire un roman, moi-même en tant qu’auteure, j’avance sans savoir vers où je marche. Écrire en le sachant est inintéressant. En écrivant une phrase, je tourne à l’angle d’une rue et je découvre un nouveau paysage. En répétant cette opération, quand je termine l’écriture, je me retourne et je vois le chemin que j’ai tracé pour arriver jusqu’ici. J’écris toujours de cette manière. »
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61'
2008
Le procès d’Oscar Wilde
The trial of Oscar Wilde
En 1895, Oscar Wilde est au sommet de sa carrière littéraire. Quelques jours après la première de sa pièce De l’importance d’être constant au St James’s Theater, il reçoit à son club une carte du marquis de Queensberry l’accusant de «poser au sodomite». Cette affirmation, qui révèle publiquement sa relation amoureuse avec Lord Alfred Douglas, incite Wilde à intenter un procès en diffamation. Mais ce dernier tourne à la catastrophe pour Wilde, attaqué dans sa vie privée comme dans son œuvre littéraire. Il est alors inculpé d’outrage public à la pudeur, reconnu coupable d’homosexualité et condamné à deux ans de travaux forcés.
Dans le jardin d’une villa face à la méditerranée, un homme travaille à la traduction arabe du procès d’Oscar Wilde. Sous la lumière d’un soir d’été et tout au long des nuits suivantes, les différents protagonistes du procès se présentent à lui. Il les incarne à tour de rôle et fait revivre les enjeux esthétiques et politiques de ce combat. Cette joute verbale apparaît alors comme la dernière œuvre – féroce et précieuse – du dandy anglais. -
80'
2007
Des Indes à la planète Mars
From India to the Mars Planet
Catherine-Élise Müller a trente-deux ans lorsqu’elle rencontre Théodore Flournoy qui, intrigué et curieux, décide d’assister aux séances de spiritisme qu’elle donne à Genève. On est en 1894, la réputation du médium est en plein essor et Flournoy, de son côté, vient d’obtenir la chaire de psychologie à la Faculté des sciences de Genève. Leur rencontre marque un tournant radical dans la carrière du médium qui développe alors, pendant plus de 6 ans, deux fictions romanesques assorties de l’invention de langues imaginaires : l’une d’intonation orientale et l’autre martienne.
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40'
2007
Rice Bowl Hill Incident
L’extrait d’un rapport du Military Intelligence Service, emprunté à l’ouvrage de Haruki Murakami Kafka on the shore, sert de point de départ à ce film. Dans ce rapport, intitulé Rice Bowl Hill Incident, une institutrice japonaise raconte un évènement inexplicable, proche du surnaturel, survenu aux enfants de sa classe lors d’une sortie en montagne. Dans la première séquence, cet évènement est reconstitué en décor naturel d’après les descriptions fournies dans le rapport. La deuxième séquence est constituée du récit de la jeune femme. Filmée dans une salle de classe, elle rapporte l’incident face à un mystérieux enquêteur.
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50'
2006
I Wish Your Eyes
journal 1996-2006
Ce journal rassemble des notes filmées pendant une dizaine d’années entre 1996 et 2006. On y observe une enfant grandir, on devine des transports amoureux, un pan d’histoire se referme, une maison disparaît, on découvre les bouts d’essais filmés de projets inachevés et on réalise, enfin, que la musique prend chaque jour une place plus grande.
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6'
2006
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7'
2006
As if
A Tennis Court
Ce film se présente comme une expérience de « psycho-architecture ». À la suite d’un évènement anodin, se produisent une série de transformations incontrôlées sur le cours de tennis où l’incident a lieu. À Partir de ce moment, sans savoir s’il s’agit d’une expérience mentale ou d’un événement réel, la surface du cours de tennis commence à se recomposer. L’espace de jeu prend la forme d’un module d’architecture. À son tour, le module se développe et se multiplie pour esquisser une ville qui s’allonge en délimitant des axes de circulation. Puis la trajectoire de la balle vient heurter l’image et absorbe entièrement le point de vue de la caméra. Comme un flux d’énergie, l’image est prise dans un rythme de déplacement qui s’accélère. La trajectoire forme un espace organique parcouru de mouvements vifs et saccadés qui déploient continuellement de nouvelles perspectives. Après un temps, l’image repasse lentement à travers la surface du terrain. Le jeu s’est-il interrompu où bien le film n’est-il qu’une déflagration temporelle dans la tête de l’un des joueurs ?
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75'
2005
Silenzio
Lili est une petite fille française au bord de l’adolescence ; Ken, un jeune homme japonais au corps léger. Elle arrive seule au Japon. Ken la retrouve à l’aéroport de Fukuoka pour l’emmener rejoindre son père dans une île au sud de l’archipel. Ils ne parlent pas la même langue mais l’absence de paroles n’est pas un handicap, elle libère graduellement une forme de complicité distante et affective entre eux. Le passage des typhons marque la fin de l’été et ralentit la progression de leur voyage. Dans ce contexte, le trajet prend soudain le rythme d’une excursion. Pourtant, la maison de vacances est encore fermée lorsqu’ils arrivent à Yakushima et la petite île est aussitôt isolée par l’arrivée d’un nouveau typhon. Dans l’attente, Ken et Lili se mettent en route vers le sommet de l’île en quête des arbres sacrés…
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15'
2005
Shining City
Les images de ce film sont tirées d’une série de portraits d’étudiants tournés à l’Université Royale des beaux-arts de Phnom Penh et de prises de vues de l’amphithéâtre de l’Université, dessiné par l’architecte Vann Molyvann. Les étudiants, filmés en plan fixe, répondent à la question : « Pourquoi avez-vous choisi d’étudier l’art ? »
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4'
2004
The Building
Ce film s’inscrit dans un projet collectif intitulé The Building. Il a été présenté à l’occasion de l’exposition Hiroshima Art Document, dans l’ancienne banque du Japon à Hiroshima. L’histoire de la ville et celle de ce bâtiment, l’un des rares à avoir résister à la déflagration de la bombe, imprègnent ce lieu d’une solennité particulière. J’ai demandé à plusieurs étudiants d’évoquer un souvenir qui les avaient fait pleurer. Je n’ai gardé ni l’image ni la voix de ces entretiens, mais le contenu précis de leur souvenir. J’ai réinterprété le récit à travers un logiciel de synthèse vocale anglais qui peine à articuler les sonorités japonaises. Quant à l’image des étudiants, je l’ai remplacée par une apparition lumineuse. Chaque récit décline sa propre couleur comme une identité abstraite et une présence fantomatique dans ce lieu.
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29'
2004
L’Âge d’or
The golden Age
Ce film à lire, réalisé d’après un rapport des Renseignements Généraux du 10 décembre 1930 sur le court métrage de Luis Buñuel, retrace l’une des dernières séances publiques de L’Âge d’or avant son interdiction et sa disparition des salles pendant un demi-siècle.
Au centre d’un écran noir s’affiche en lettres blanches le procès-verbal rédigé par la police après le scandale de la première projection publique de L’Âge d’or (1930) de Luis Buñuel. Lorsque ce texte cite les intertitres du film, ceux-ci défilent cette fois horizontalement de droite à gauche. Du sous-titrage comme instrument, non de traduction, mais de lecture et de réécriture d’un film, fût-il, comme ici, absent, second volet. Par ce biais, c’est à un travail de mise à plat que s’emploie ici Christian Merlhiot : mise à plat des deux partitions concurrentes sur le noir de l’écran ; platitude obligée de la description policière face à l’outrage supposé des images. Collé de la sorte, le procès-verbal fonctionne doublement. Une fois comme document d’une époque et d’un regard sur le cinéma. Une fois comme hommage paradoxal, via le laconisme profondément buñuelien de ses notations, à la subversion de L’Âge d’or. E. Burdeau -
36'
2004
Caï Hô
Le Lac
« Les lois répriment pour un temps, l’enseignement seul, enchaîne à jamais. Voilà une règle de colonisation qui, pour n’être pas nouvelle, n’en garde pas moins sa valeur. » Ce film évoque la colonisation vietnamienne à travers la romanisation de l’alphabet imposé par le Protectorat français. Il laisse entendre, par la suite, la désorientation de la langue française saisie dans les différentes retranscriptions d’un poème de Lamartine.
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30'
2003
Chronique des love-hôtels au Japon
Love Hotel Chronicle
« On est à Osaka au début d’avril 2002. Je suis venu faire les repérages d’un film mais c’est aussi pour faire le point avec Vincent que je suis là, pour mesurer sa confiance et mettre notre histoire à l’épreuve. » Ce film expose les décors kitsch des chambres d’amour comme autant d’écrins pour une parole fragile sur le plaisir et sur le sexe.
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18'
2002
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62'
2001
Voyage au pays des vampires
Le film accompagne un voyage organisé américain en Transylvanie, voyage où se confondent les traces d’un personnage historique roumain – Vlad Tepes – celles du comte Dracula et de Jonathan Harker – les héros de Bram Stoker – et le souvenir de l’épidémie de vampirisme au XVIIIe siècle.
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12'
1999
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45'
1998
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13'
1997
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26'
1996
Renée Gailhoustet
architecte
Ce film appartient à une série de portraits d’architectes commandés par l’aménageur urbain de la Seine Saint-Denis pour documenter les réalisations emblématiques du département. Renée Gailhoustet y présente son parcours architectural depuis les années 60 et la réalisation, notamment, du centre ville d’Ivry-sur-Seine avec Jean Renaudie, de la cité de la Maladrerie à Aubervilliers, du quartier de la basilique à Saint-Denis et du collège Jean Jaurès à Montfermeil.
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16'
1996
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62'
1995
Les semeurs de peste
The Sowers of Plague
En 1630, une épidémie de peste ravage Milan. Dans un climat de suspicion et de peur, deux citoyens sont accusés d’avoir répandu la maladie dans la ville. Ils sont déclarés coupable à l’issue d’un procès, resté mémorable pour son utilisation abusive de la torture. Le film est une lecture des actes de ce procès qui confronte le spectateur à son propre imaginaire de la justice et de la maladie.
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30'
1995
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62'
1994
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26'
1992
La fuite
Insulté par ses camarades, un enfant prend la fuite. Il court jusqu’à l’âge adulte et finit par tomber d’épuisement. Son corps, placé dans une barque, voyage alors au gré de l’eau et rajeunit peu à peu. Ce périple secret ramène le personnage à son point de départ pour une nouvelle histoire.
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18'
1991
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18'
1989
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11'
1988
Promenée
Ce film retrace le parcours imaginaire d’un promeneur à travers les bâtiments construits par Renée Gailhoustet à Saint-Denis, Aubervilliers, Romainville et Ivry-sur-Seine. A plusieurs reprises, le regard du promeneur s’attarde sur les thèmes dominants de cette architecture : ambiguïté dedans dehors, passages piétons, circulation de la lumière, développement des volumes.
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30'
1988