Le procès d’Oscar Wilde

The trial of Oscar Wilde

Film

2008, 61 minutes, vidéo, version originale française

Interprétation

Nasri Sayegh

Nasri Sayegh

Sarah Fiumani Jacquemot

Design graphique

Angela Detanico et Rafael Lain

Production

Atelier d’Ivry, cinéastes associés

Synopsis

En 1895, Oscar Wilde est au sommet de sa carrière littéraire. Quelques jours après la première de sa pièce De l’importance d’être constant au St James’s Theater, il reçoit à son club une carte du marquis de Queensberry l’accusant de «poser au sodomite». Cette affirmation, qui révèle publiquement sa relation amoureuse avec Lord Alfred Douglas, incite Wilde à intenter un procès en diffamation. Mais ce dernier tourne à la catastrophe pour Wilde, attaqué dans sa vie privée comme dans son œuvre littéraire. Il est alors inculpé d’outrage public à la pudeur, reconnu coupable d’homosexualité et condamné à deux ans de travaux forcés. Dans le jardin d’une villa face à la méditerranée, un homme travaille à la traduction arabe du procès d’Oscar Wilde. Sous la lumière d’un soir d’été et tout au long des nuits suivantes, les différents protagonistes du procès se présentent à lui. Il les incarne à tour de rôle et fait revivre les enjeux esthétiques et politiques de ce combat. Cette joute verbale apparaît alors comme la dernière œuvre – féroce et précieuse – du dandy anglais.

In1895 Oscar Wilde is at the very peak of his literary career. A few days after the St James’s Theatre première of his play The Importance of Being Earnest, the Marquess of Queensbury leaves his calling card at Wilde’s club carrying the scrawled inscription: ‘posing somdomite’ (sic). This accusation exposing his liaison with Lord Alfred Douglas prompts Wilde to sue for criminal libel. But the trial leads to disaster as Wilde comes under attack for both his private life and his literary works. He is subsequently accused of ‘gross indecency’ – he is found guilty of homosexuality and sentenced to two years of forced labour.
In the garden of a villa overlooking the Mediterranean a man is working on the Arabic translation of Oscar Wilde’s trial. In the evening light, and throughout the following summer nights, his mind entertainsthe various protagonists involved in the trial.  He embodies them one by one and reenacts the battle’s aesthetic and political stakesThis sparring match thus appears as the final – ferocious and precious – legacy of the Irish dandy.

En 1895, Oscar Wilde est au sommet de sa carrière littéraire, dandy extravagant à l’image de son idéal esthétique. Quelques jours après la première de sa pièce De l’importance d’être constantau St James’s Theatre, il reçoit à son club une carte du marquis de Quennsberry l’accusant de « poser au sodomite ». Cette affirmation publique, révélant sa relation avec le fils du marquis, Lord Alfred Douglas, pousse Wilde à intenter un procès en diffamation. Quennsberry est déféré devant la cour d’assises d’Old Bailey pour un procès qui débute un mois plus tard le 2 avril. Dans l’intervalle, assuré de son succès, Wilde s’offre des vacances avec son amant. De son côté, Queensberry fait infiltrer le milieu homosexuel londonien pour y collecter des informations sur la vie privée de Wilde.
Remarquablement préparé par les avocats de Quennsberry, le procès tourne à la catastrophe pour Wilde, attaqué dans sa vie privée comme dans son œuvre littéraire. Redoutant les témoignages incriminants, il retire sa plainte avant l’achèvement du procès. Mais Quennsberry fait transmettre les documents de l’enquête au ministère de la Justice qui ordonne l’arrestation immédiate de Wilde. Inculpé par la Couronne d’outrage public à la pudeur, il est reconnu coupable d’homosexualité et condamné à deux ans de travaux forcés qu’il purge dans la prison de Reading près de Londres.
Le 19 mai 1897 à sa libération, Oscar Wilde quitte l’Angleterre où il ne reviendra jamais. Il change son identité pour prendre le nom de Sébastien Melmoth et embarque pour Dieppe. Il s’installe à Berneval, voyage dans le sud de la France et en Italie avant de se fixer à Paris. La Ballade de la geôle de Reading est publiée anonymement en 1898, avec pour seule mention son matricule de prisonnier C 33. Oscar Wilde meurt des suites d’une méningite le 30 novembre 1900 à Paris. La longue lettre écrite à Lord Alfred Douglas pendant sa dernière année d’emprisonnement ne paraîtra qu’après sa mort, publiée par son exécuteur testamentaire, sous le titre De profundis.
Les propos d’Oscar Wilde et des avocats rapportés dans ce film sont extraits des minutes du procès, ipsissima verbade cette dernière représentation théâtrale dont l’auteur n’avait écrit que le prologue.

En 1895, Oscar Wilde est au sommet de sa carrière littéraire, dandy extravagant à l’image de son idéal esthétique. Quelques jours après la première de sa pièce De l’importance d’être constantau St James’s Theatre, il reçoit à son club une carte du marquis de Quennsberry l’accusant de « poser au sodomite ». Cette affirmation publique, révélant sa relation avec le fils du marquis, Lord Alfred Douglas, pousse Wilde à intenter un procès en diffamation. Quennsberry est déféré devant la cour d’assises d’Old Bailey pour un procès qui débute un mois plus tard le 2 avril. Dans l’intervalle, assuré de son succès, Wilde s’offre des vacances avec son amant. De son côté, Queensberry fait infiltrer le milieu homosexuel londonien pour y collecter des informations sur la vie privée de Wilde.
Remarquablement préparé par les avocats de Quennsberry, le procès tourne à la catastrophe pour Wilde, attaqué dans sa vie privée comme dans son œuvre littéraire. Redoutant les témoignages incriminants, il retire sa plainte avant l’achèvement du procès. Mais Quennsberry fait transmettre les documents de l’enquête au ministère de la Justice qui ordonne l’arrestation immédiate de Wilde. Inculpé par la Couronne d’outrage public à la pudeur, il est reconnu coupable d’homosexualité et condamné à deux ans de travaux forcés qu’il purge dans la prison de Reading près de Londres.
Le 19 mai 1897 à sa libération, Oscar Wilde quitte l’Angleterre où il ne reviendra jamais. Il change son identité pour prendre le nom de Sébastien Melmoth et embarque pour Dieppe. Il s’installe à Berneval, voyage dans le sud de la France et en Italie avant de se fixer à Paris. La Ballade de la geôle de Reading est publiée anonymement en 1898, avec pour seule mention son matricule de prisonnier C 33. Oscar Wilde meurt des suites d’une méningite le 30 novembre 1900 à Paris. La longue lettre écrite à Lord Alfred Douglas pendant sa dernière année d’emprisonnement ne paraîtra qu’après sa mort, publiée par son exécuteur testamentaire, sous le titre De profundis.
All statements by Oscar Wilde and by lawyers related in this film are excerpted from the minutes of the trial. They are but the ipsissima verba of the very last play written by the author. A play in which he merely wrote the foreword.

Diffusion

Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid, Paris, décembre 2009. Filmoteca Española, Madrid, avril 2010. University of Ulster, Belfast, juin 2010. Haus der Kulturen der Welt, Berlin, juillet 2010. Festival de la côte d’Albâtre, Dieppe, juillet 2010. Beirut Art Center, février 2011.

Sortie en salle :

avril 2010

Le procès d’Oscar Wilde

The trial of Oscar Wilde